Avec 76 millions de m² occupés au sol, 1,8 millions d’emplois et 10% du PIB, la logistique est un des secteurs clés de l’économie française. Et aussi l’un de ceux qui pèsent le plus lourd sur l’environnement, par le trafic routier qu’il génère, la consommation énergétique et l’artificialisation de ces immenses surfaces, généralement implantées sur des terres fertiles. Pourtant, des initiatives sont engagées pour optimiser l’activité logistique dans tous ses aspects, au travers de programmes volontaires. Une démarche qui vise à anticiper les prochaines obligations réglementaires de préservation de la biodiversité et des sols, mais aussi de réductions des émissions de gaz à effet de serre, ou de transformation des entrepôts en sites de production photovoltaïque.

28.03.2023
Temps de lecture: 4 minutes

Rendre les entrepôts et plateformes logistiques écologiques : obligations et perspectives

La distribution de biens suit évidemment les tendances de l’habitat, hier prompt à miter le paysage dans un éparpillement de maisons individuelles, aujourd’hui un peu plus enclin au regroupement pour des raisons économiques, sociales et écologiques. Mais le secteur logistique a déjà pris les devants et entamé une transformation de ses habitudes et ses standards de rentabilité, en pariant sur la décarbonation, le recyclage des friches urbaines et la réhabilitation de sites existants.

Implanter des entrepôts sur des terrains déjà artificialisés

La loi Climat et Résilience (2021) vise un but ambitieux : stopper toute nouvelle artificialisation des sols. Et pour y parvenir, les décrets ont repoussé cet objectif ZAN (zéro artificialisation nette) à 2050, ce qui – même à l’échelle de l’immobilier d’entreprise – est assez lointain. Cette prudence est destinée à donner le temps aux collectivités locales qui accueillent les plateformes logistiques de concilier des contraintes opposées : les communes devront compenser tout mètre carré bétonné en rendant autant de surface à la nature, et entendent malgré tout développer leur parc immobilier, en habitat comme en activité économique ou en services publics.

Transformer les friches en plateforme logistique

Réimplanter des hubs logistiques en ville est souvent synonyme de réinvestissement de sites en friche ou ayant un passé industriel. D’où une probable phase de dépollution, afin de proposer un environnement de travail sain aux usagers du futur site. La dépollution et la reconversion des friches peuvent être une opportunité pour l'environnement et le développement économique local. DEKRA traite ces problématiques avec pragmatisme sans pour autant transiger sur l’exigence d’objectivité. Indépendants des entreprises de dépollution, nos experts ont une longue expérience en la matière et sont pour nos clients la meilleure garantie d’un accompagnement de qualité.

Décarboner la logistique, un défi qui pourrait bien changer la donne !

Particulièrement émetteur de gaz à effet de serre (10 % des émissions nationales de GES), les secteurs du transport et de la logistique ne manquent pas d’initiatives pour améliorer leurs bilans carbones :

  • EVE (Engagements volontaires pour l'environnement – transport et logistique), porté notamment par l’ADEME, accompagne les chargeurs, commissionnaires de transport et transporteurs routiers pour réduire l’impact énergétique de leur logistique. Les 2.440 entreprises qui y adhèrent ont économisé en 2022 un million de tonnes de CO2.
  • InTerLUD fait dialoguer les acteurs publics et économiques pour élaborer des chartes de logistique urbaines durables.
  • ReMoVe est un dispositif qui vise à développer le report modal des marchandises de la route vers le fluvial, le maritime et le ferroviaire, moins gourmands en énergies fossiles.

Créer de petites unités logistiques urbaines

La création de petites unités logistiques urbaines, permet la livraison du dernier kilomètre par des moyens de transport décarbonés (véhicules électriques, vélos-cargo, etc.). Une bonne façon d’alléger son bilan carbone global, selon le Responsable Audit & Conseils QHSE DEKRA, pour qui « la logistique en zone urbaine est gourmande en énergie, donc elle pollue énormément et elle est également chère à mettre en place. Il est estimé que le transport du dernier kilomètre représente 20% des coûts de livraison et 25% des émissions de gaz à effet de serre ».

Se conformer à la réglementation… et aller bien au-delà

Parallèlement, l’ADEME a lancé un appel à projets, ouvert jusqu’au 31 mai 2023, ciblant plus directement encore les entrepôts et plateformes logistiques (EPL). L’un des axes concerne l’implantation de systèmes d’énergies renouvelables sur les sites (photovoltaïque, géothermie, etc.). L’autre vise la reconversion de friches industrielles en installations logistiques, permettant le recentrage de cette activité en milieu urbain ou péri-urbain.

Ces thématiques trouvent un écho dans les préoccupations de DEKRA : mutualisation des activités, mixité fonctionnelle, gouvernance, regroupement ou éclatement des entrepôts sur le territoire, importance du traitement des données, automatisation, consommation des ressources, rééquilibrage du bilan énergétique par la production d’électricité renouvelable, etc.

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