La 28e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques s'est achevée le 13 décembre, à Dubaï, sous la présidence du Sultan Al-Jaber, ministre de l'Industrie des Émirats arabes unis et dirigeant de la compagnie pétrolière nationale. Les 197 pays présents avaient au programme le premier Bilan mondial de l'Accord de Paris, destiné à mesurer les efforts accomplis et établir une feuille de route pour la suite.
La COP de tous les paradoxes s’achève sur un succès… relatif
Les délégués ont fini par trouver un compromis sur un texte crucial pour l'avenir du climat : un pas a été fait vers une transition hors des énergies fossiles, sur le chemin de la neutralité carbone en 2050. Sans mesures contraignantes ni plans de financement, l’accord reste néanmoins soumis au bon vouloir de chaque État. Un résultat assez flou pour permettre aux ONG de voir le baril encore trop plein et aux producteurs de ressources fossiles de s’afficher en parangons de l’écologie.
La COP28 en quelques mots
Malgré la couverture médiatique qui lui est consacrée, la COP reste une organisation sibylline pour nombre d’observateurs. Voici quelques points de rappel pour y voir plus clair :
- Les «Conférences of the Parties» (COP) se tiennent chaque année depuis 1995. Les «Parties» en question sont les États signataires à la CCNUCC (convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques).
- Cette organisation vise à stabiliser les émissions des gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine dans l'atmosphère à un niveau compatible avec un climat mondial stable. Elle est signée par 196 États individuellement, plus l'Union européenne.
- En plus de l’assemblée des États, la COP dispose de 2 instances opérationnelles :
- L’Organe subsidiaire d’avis scientifique et technique (OSAST) qui fournit les bases scientifiques, issues du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
- l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (OSMO) qui mesure l’application effective des objectifs de la convention par les États.
- La COP 28 est un moment critique pour l'action climatique mondiale. Elle permet de faire le «Bilan mondial» de la lutte contre la crise climatique et d’estimer l'ampleur du changement de cap nécessaire.
- Au niveau national, le Haut conseil pour le climat émet un avis et des recommandations sur l'action climatique française.
- Les assemblées annuelles sont aussi l’occasion pour de nombreuses entreprises, ONG et groupes de pression, de venir faire valoir des intérêts pour le moins opposés…
Quelles sont les principales avancées de la COP28 ?
Pour la première fois lors d’une COP, les négociations ont porté explicitement sur la question de la sortie des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). L’accord final mentionne une sortie progressive des énergies fossiles afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, en s’appuyant sur les préconisations des scientifiques.
- Sortie progressive des énergies fossiles à l’horizon 2050 ;
Pour la première fois lors d’une COP, les négociations ont porté explicitement sur la question de la sortie des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). L’accord final mentionne une sortie progressive des énergies fossiles afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, en s’appuyant sur les préconisations des scientifiques.
- Triplement de la production des énergies renouvelables d'ici 2030 ;
L'accord affirme l'ambition de tripler la production d'énergies renouvelables à l'échéance 2030. Dès le début de la COP 28, 123 pays avaient signé l'engagement à collaborer pour porter les capacités mondiales d'énergie (solaire, éolien, hydroélectricité, biomasse...) à 11.000 gigawatts au lieu de 3.400 aujourd'hui.
- Reconnaissance du nucléaire comme solution de décarbonation ;
Le texte final mentionne la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre l’émission de GES (gaz à effet de serre). Les pays les plus avancés sur ces technologies appellent à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050, en garantissant un fonctionnement des centrales sûr et durable, incluant un plan de gestion à long terme des déchets nucléaires.
- Aider les pays les plus vulnérables ;
Un fonds Pertes et Préjudices a été adopté, avec des premières contributions dépassant les 700 millions de dollars. Il doit permettre aux pays les plus vulnérables de disposer de financements pour faire face aux catastrophes climatiques. Ce fonds s’inscrit dans le Consensus des Émirats Arabes Unis, qui fait référence à la justice climatique due aux pays africains et aux archipels océaniens.
DEKRA réaffirme son engagement à l’atteinte des objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies
En tant qu’acteur majeur du secteur des essais, de l'inspection et de la certification (TIC), DEKRA représentait cette activité essentielle lors de la COP28. Cette conférence fut l’occasion de démontrer l’engagement du groupe dans l’atteinte des objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies. Le programme de décarbonation de DEKRA s’articule autour de plusieurs domaines clés :
- Approvisionnement et production d'énergie renouvelable.
- Amélioration de l'efficacité énergétique.
- Optimisation des voyages d'affaires.
- Conversion de la flotte automobile à la mobilité électrique.
Dans le cadre de COP28, il est apparu primordial de faire évoluer les normes de comptabilisation des gaz à effet de serre.
- Le GHG Protocol, qui fait référence depuis 1998, a joué un rôle essentiel dans l'élaboration des pratiques des entreprises en matière de développement durable. Au départ, la plupart des entreprises ne se concentraient que sur les émissions – directes et indirectes – des processus de combustion interne et de la consommation d'énergie.
- DEKRA propose également la méthode Bilan Carbone® avec l'outil de l'Association pour la transition Bas Carbone (ABC) à laquelle nous sommes adhérents avec des consultants formés.
Les nouvelles réglementations en vigueur dans de nombreux pays poussent les entreprises à inclure également les processus amont et aval, pour une vue plus complète de leur impact environnemental. Bien qu'il s'agisse d'une étape cruciale vers la durabilité, de nombreuses entreprises peinent à collecter les données nécessaires à l’évaluation précise de leur empreinte environnementale réelle.
C'est sur ce point que DEKRA intervient comme un allié précieux ;
En appliquant des méthodes de collecte de données et de calcul appropriées, les experts fournissent une vue d'ensemble des origines exactes et du niveau des émissions de gaz à effet de serre dans les processus opérationnels et la chaîne de valeur. L’entreprise peut alors fonder ses objectifs de réduction sur des données fiables.